PLUS LOIN MAIS OÙ
Béatrix Beck
Éditeur :éditions du Chemin de fer
Livre
Langue d'origine :français
Format :13,5 x 18,0 cm
Nombre de pages :128
Date de parution :02/02/2024
ISBN :9782490356409
Prix :16,00 €
Argumentaire :
Marceline Lantier est une vieille dame indigne qui vit de rapine, d’animaux braconnés et de mauvais vin rouge, à l’écart des autres villageois. Alors qu’elle ramasse du bois mort dans la forêt, elle croise Yann Rosengold, étudiant en sociologie qui décide d’en faire son sujet. Le jeune homme et la vieille femme s’observent, se méfient, les mots volent haut, fort et cru. Yann prend soin de Marceline qui petit à petit se laisse faire. Comme toujours dans les romans de Beck, la vie passe en un clin d’œil, la mort aussi. Marceline meurt. On suit alors la vie de Yann, précepteur chez une aristocrate, marié à une de ses étudiantes, professeur reconnu et père de famille comblé avant de se voir rattraper par son passé. Les deux parties du roman seraient apparemment sans lien si Béatrix Beck n’avait pris soin de semer, comme des cailloux blancs, quelques repères renvoyant à ce qui émaillait naguère les échanges de Yann et Marceline : la mort, le racisme ordinaire, l’antisémitisme...
Béatrix Beck a 83 ans lorsqu’elle publie Plus loin mais où en 1997. Alors qu’elle se consacre, depuis quelques années déjà à la nouvelle, elle publie ce dernier roman, chef d’œuvre d’humour noir au titre programmatique, qui concentre tous les thèmes qui parcourent son œuvre, de la judéité à l’inceste en passant par la marginalité, le refus de toutes les conventions et de la morale bourgeoise, le tout sous la mitraille des mots d’un style cravaché d’où sourd une drôlerie désabusée
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Béatrix Beck est assurément l'une des plumes les plus originales et inattendues qu'il soit donné de lire. Prix Goncourt 1952 pour Léon Morin, prêtre, prix du livre inter 1979 pour La décharge, grand prix de littérature de l'Académie française 1997 pour l'ensemble de son œuvre, est-ce parce qu'elle a toujours refusé toute concession à son époque, aux courants littéraires, à la morale, qu'elle est encore si méconnue aujourd'hui ?
Née en 1914 en Suisse, belge par son père, naturalisée française en 1955, Béatrix Beck va d’abord faire de sa vie le matériau de ses livres, de Barny en 1948 à Le muet en 1963. Avec Cou coupé court toujours, elle amorce, en 1967 une « nouvelle manière » qui caractérise tous les livres qui suivront, où la concision du style, la parole donnée à celles et ceux qui ne l’ont pas habituellement le disputent à l’inventivité jubilatoire de la langue et à une belle et généreuse amoralité.