SUZANNE
Denis Belloc
Éditeur :éditions du Chemin de fer
Livre
Langue d'origine :français
Format :13,5 x 18,0 cm
Nombre de pages :160
Date de parution :12/01/2024
ISBN :9782490356393
Prix :19,00 €
Argumentaire :
Suzanne, la Suz, c'est la mère de Denis Belloc.
Tout commence dans la banlieue ouvrière de La Rochelle en 1929. Nazaire et l'Andalouse mettent au monde Suzanne. La misère dans laquelle elle grandit est immense, la violence parfois insoutenable. Nazaire quitte l'Andalouse acharnée à détruire. À 16 ans, la Suz rencontre Lucien dont elle tombe éperdument amoureuse et l'épouse. L'Andalouse meurt. Ils élèvent ensemble les frères et sœurs de Suzanne et bientôt deux enfants. Mais la misère colle à la peau, quand Lucien a bu, personne ne peut le maîtriser. La Suz s'accroche malgré le désastre de son mariage. Elle reste debout face aux drames, aux tromperies et à la mort.
Denis Belloc commençait Néons par le récit que faisait Suzanne de la mort de Lucien, lors d'un combat de boxe, récit qu'il terminait par cette phrase : "J'avais un an et demi. Et ce qu'il m'a fait ce soir de juillet 1951, j'ai pas pu lui pardonner. J'ai pensé : Tu m'as laissé que des photos sépia. T'es qu'un fumier d'absent et je te hais.”
C'est à partir des photos de l'album de famille et des souvenirs qu'il recueille directement de sa mère que Denis Belloc compose Suzanne. Marguerite Duras, commentant le livre, avance le concept de "nuit sociale", et évoque "un grand et terrible roman politique", celui de la misère dans la France des années quarante. Comme pour Néons et Képas, il s'agit avant tout pour l'auteur de dire, dans sa crudité nue, un monde que l'on préférerait ne pas voir, celui d'où il vient et dans lequel il a grandi et vécu. En cela, Suzanne est un roman terriblement humain.
Avec une interview de D. Belloc par Marguerite Duras et une postface de Patrick Autréaux.
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Denis Belloc est né en 1949 à La Rochelle. Son père meurt quand il n’a que deux ans. Dans son premier livre, Néons (1987, éditions du Chemin de fer 2017), il retrace son enfance, la découverte de son homosexualité à l’âge de onze ans, la prostitution dont il se sort par la pratique de la peinture. Deux autres textes autobiographiques suivent (Suzanne, Képas), puis sept romans. Violence, enfance fracassée, homosexualité et drogue sont les leitmotivs d’une œuvre courte mais essentielle. Proche d’Hervé Guibert, de Cyril Collard, son écriture au scalpel fut saluée en son temps par nombre de ses contemporains, à commencer par Marguerite Duras.
Il publie son dernier roman, Un soir chez Bob, en 2000 puis se tait. Il meurt en 2013, “épuisé de came et d’alcool”.