JOURS DE LA PEUR (LES)

Loriano Macchiavelli

Éditeur :éditions du Chemin de fer


Livre

Langue d'origine :italien

Format :13,5 x 18,0 cm

Nombre de pages :192

Date de parution :10/05/2024

ISBN :9782490356430

Prix :19,00 €

Argumentaire :

Bologne. Années 70. Un attentat détruit le centre de transmission de l’armée, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Le sergent Sarti Antonio, flanqué de son acolyte Felice Cantoni, mène l’enquête. Entre milieux interlopes et notables intouchables, c’est tout un système de corruption qui est à l’œuvre et qu’il tente de dénoncer en dépit de la résistance de ses supérieurs, alors que les meurtres se multiplient dans la ville.
Les jours de la peur est l’acte de naissance de l’un des plus féconds personnages de la littérature italienne, le sergent Sarti Antonio. Un policier médiocre, atteint d’une colite chronique qui l’oblige sans cesse à se rendre aux toilettes. Il serait sans doute un anti- héros s’il n’était doté d’un sacré esprit de contradiction et d’une belle ténacité. Et il échouerait sûrement dans son enquête s’il n’avait trouvé sur son chemin un étudiant extraparlementaire, Rosas, disposé à l’aider dans ses réflexions.
C’est aussi le roman par lequel une ville, Bologne, accède à la littérature, auscultée sous toutes ses coutures au moment où elle se transforme, au milieu des années soixante-dix, rarement pour le meilleur. Ce qui est exceptionnel dans ce roman, c’est le rythme, l’ironie qui n’abandonne jamais le narrateur (personnage à part entière) qui commente sans relâche les actes de son personnage, ses relations avec son coéquipier (à eux deux ils cumulent l’ulcère, la colite, le café, les cigarettes) ou avec son supérieur qui ne cesse de l’humilier. Avec ce premier roman, Macchiavelli met en place tous les éléments qui feront la fortune et le succès de son personnage et de la série des Sarti Antonio. Et qui le feront entrer dans l’histoire du noir italien.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Homme de théâtre, puis romancier, Loriano Macchiavelli est né le 12 mars 1934 à Vergato (près de Bologne). Tout en travaillant à la cinémathèque de Bologne, sa fréquentation des milieux du théâtre le conduit à devenir acteur, puis metteur en scène et dramaturge. Il écrit diverses pièces dont certaines seront primées et montées par plusieurs compagnies.
Conjointement à cette intense activité théâtrale qu’il poursuivra jusqu’en 2001, Loriano Macchiavelli entame une féconde carrière de romancier avec Les jours de la peur (1974) qui reçoit le grand prix du polar de la ville de Cattolica.
Loriano Macchiavelli, reconnu aujourd'hui comme l'un des plus éminents (et des plus prolifiques) écrivains italiens de roman noir, est le premier à avoir jeté les bases de ce qui est devenu aujourd'hui la "Bologne noire" (rejoint par la suite par d'autres auteurs comme Lucarelli ou Grazia Verasani). Loriano Macchiavelli, comme il l'a relaté à plusieurs reprises dans ses interviews, conçoit le roman noir comme "un être contre", "une attitude vis-à-vis de la culture de notre société, vis-à-vis de la culture officielle, complétement en opposition". Pour lui, "la littérature noire doit déranger la littérature officielle, les lecteurs et surtout ceux qui nous manipulent". Le noir est donc un outil lui permettant de s'opposer aux formes établies, qu'elles soient sociales ou littéraires. En cela, c'est bien lui qui, en 1974, avec Les jours de la peur, donne au giallo (jaune, couleur par laquelle on désigne le roman policier italien) sa couleur noire.
Seul Maigret en France peut sans doute rivaliser avec la longévité du sergent Sarti Antonio (trente romans parus à ce jour). Et même quand Loriano Macchiavelli a voulu passer à autre chose en faisant mourir son personnage, il a été contraint de le ressusciter sous la pression du public italien.