ESCALIER DE LA RUE DE SEINE (L')

Fouad El-Etr

Éditeur :L'Atelier contemporain


Livre

Langue d'origine :Français

Format :15,5 x 24,0 cm

Nombre de pages :280

Date de parution :14/06/2024

ISBN :978-2-85035-153-2

Prix :25,00 €

Argumentaire :

« Ce livre évoque le roman picaresque, il n’y a pas d’autre mot, de La Délirante et de ma vie, c’est tout un, et de l’amitié créatrice qui m’a lié à tant de poètes et de peintres, à Sam Szafran surtout, le temps de cette aventure.
L’escalier de la rue de Seine que je l’avais engagé à dessiner et peindre, avant qu’il s’y mît pour n’en plus sortir, comme du songe d’une ammonite, marqua l’acmé de notre amitié et de son œuvre. J’ai tenté jusqu’au bout de l’arracher à la tentation de l’escalier, mais elle était si forte qu’il resta captif de ses déclinaisons jusqu’à sa mort. » [F.E.-E.]

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Les deux textes recueillis dans ce livre et écrits à cinquante ans d’intervalle, racontent l’amitié créatrice qui lia leur auteur, Fouad El-Etr, poète et fondateur de la revue et des éditions La Délirante, au peintre et dessinateur Sam Szafran. Ils entretissent des lettres, des souvenirs, des réflexions d’histoire de l’art, des passages en prose poétique. Mais leur caractère hétéroclite ne les empêche pas de se lire d’une traite, tant l’écriture de Fouad El-Etr est élégante et fluide. Ainsi ce témoignage constitue-t-il une excellente introduction pour revoir et voir autrement les séries que Sam Szafran a consacrées, à partir de 1974, au thème de l’escalier, lieu de passages, de fuites, de vertiges.

Ces souvenirs de compagnonnage avec Sam Szafran sont aussi l'occasion de conter l’histoire de la revue et des éditions La Délirante. Sensible à l’unité de la poésie, Fouad El-Etr a réuni dans cette collection, en même temps que ses poèmes et ses traductions de Synge et Yeats, Keats et Shelley, Cavalcanti et Dante, Bashô et Buson, des poèmes et des proses de Brodsky, Paz, Cioran, Jünger et Pichette, Muraoka, Berman et Genevaz, ses amis, comme de Goethe, Schiller et Heine, Schlegel et Novalis, Trakl et Rilke, Sappho, Borges et Gozzi, Camoëns, Góngora et Quevedo, etc., reprenant des traductions célèbres de Nerval et Roud, ou les confiant à des poètes ou à des traducteurs de talent comme Antoine Berman, Frédéric Magne, Florence Delay, Philippe Jaccottet, Ann Grieve, Pascal Charvet, Martine de Rougemont ou Eurydice El-Etr, sa fille.

Renouant avec une tradition séculaire, il unit aux poètes des peintres, qui discrètement les suivent dans leurs méditations : Bacon, Balthus, Barthélémy, Botero, Janssen, Mason, Olivier, Pelayo, Rouan, Seguí, Szafran, Topor ou Vallorz. En 1982, le Musée National d’Art Moderne a consacré à La Délirante, au Centre Georges Pompidou, une exposition qui a connu un grand succès ; et de même, en 2000, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. À l’automne 2024, Le Centre Georges Pompidou exposera ces éditions à la Bibliothèque Kandinsky.

Mais ce qui distingue surtout La Délirante, c’est quelle repose sur un poète qui en assume seul, dans une totale indépendance – et fort dès ses débuts de l’amitié de Schehadé et de Saint-John Perse, de Cioran et de Gracq, de Jünger et de Paz – tous les choix poétiques, plastiques, typographiques, ce qui confère à son entreprise une unité qui ne cesse de s’affirmer depuis plus de quarante ans.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Fouad El-Etr, poète et éditeur libanais, né en 1942, est le fondateur de la revue de poésie La Délirante (1967), où les textes d’auteurs aussi prestigieux que Borges, Brodsky, Cioran, Paz, Schéhadé, etc., figurent à côtés des illustrations des non moins célèbres Bacon, Balthus, Barthélémy, Botero, Rouan, Pelayo ou Szafran. « La Délirante » est également le nom de la maison d’édition dirigée par Fouad El-Etr, où en plus de ses traductions de l’anglais, de l’italien et du japonais, il a publié sa propre production poétique : Comme une pieuvre que son encre efface (1977), Là où finit ton corps (1983), Arraché à la nuit (1987), Entre Vénus et Mars (1993), Le Nuage d’infini (1995). Il a aussi publié un roman aux éditions Gallimard : En mémoire d’une saison des pluies (2021).