DE MÉMOIRE, J'AURAIS VOULU ÊTRE PLUS PRÉCIS
David Christoffel
Éditeur :Éric Pesty Editeur
Livre
Langue d'origine :Français
Format :14,0 x 22,0 cm
Nombre de pages :16
Date de parution :07/04/2023
ISBN :978−2−917786−81−9
Prix :10,00 €
Argumentaire :
« … le sujet du livre se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. » (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu,
Du côté de chez Swann, Première partie, Combray, I)
Dans De mémoire, j’aurais voulu être plus précis, David Christoffel nous fait sensiblement passer du dernier (et fameux) spectacle que l’on n’a pas vu, à la page d’un livre que l’on n’a pas lu et à l’endormissement.
D’où, littéralement, la question : l’emploi du mot « émancipé » programme-t-il une forme d’émancipation ? Ne faut-il pas opposer aux replis de la maîtrise, l’ouverture de la déprise et, à l’esprit de sérieux, un dilettantisme de vive rigueur sophistique ?
Cette position d’« insolence espiègle » revendiquée dans la préface (« Ce que j’en dis ») aboutit à une tentative de traduction homolinguistique (de français à français, en jouant sur des variations dans les registres de langue, avec un respect relativement strict des structures de phrase) des premières pages d’A la recherche du temps perdu, qui mettent singulièrement en scène cette déprise.
« Une traduction, nous dit l’auteur, n’est pas toujours plus longue que le texte source. Au contraire, la traduction peut-être extrêmement synthétique. L’activité de résumer est une activité de traduction et ceux qui veulent une définition plus précise de la traduction sont dans des pinaillages qui tendent à aliéner la liberté de traduction. »
Notons qu’en compagnie de Martin Richet et Samuel Rochery – deux auteurs publiés chez Éric Pesty Éditeur – David Christoffel a formé dans les années 2005 le collectif Une équipée copiste.
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
David Christoffel est poète et compositeur, homme de radio et docteur en musicologie de l’EHESS. Auteur d’opéras parlés (Échecs opératiques à l’Opéra de Rouen en 2018 et Consensus partium au Festival d’automne à Paris en 2020) et de pièces radiophoniques pour la scène (La Voix de Foucault, ManiFeste, 2014), il mène une réflexion sur les rapports entre poésie et musique en publiant de nombreux articles et en dirigeant le volume Orphée dissipé (RSH, 2018).
Ancien chroniqueur pour France Musique (de 2010 à 2014), il produit magazines et émissions de créations pour France Culture et Espace 2 (RTS) et l’émission hebdomadaire Metaclassique diffusée sur une centaine de radios libres qui donne lieu à des Annales (publiées par les éditions Aedam Musicae).
Il est également l’auteur d’Ouvrez la tête (ma thèse sur Satie) (aux éditions MF, 2017) et de l’essai La musique vous veut du bien (PUF, 2018, rééd. 2022). Chargé de cours à Telecom Paris et à la Sorbonne, il développe des modules de médiation musicale par la création radiophonique aux CNSMD de Lyon et Paris, à la HEM de Genève, à l’ENS d’Ulm et dans différentes universités (Tours, Poitiers, Evry, Genève et, ponctuellement, Nice et Grenoble).
Ses travaux sont recensés sur le site http://www.dcdb.fr/