PEREC, L'ŒUVRE-MONDE
Raoul Delemazure, Éléonore Hamaide, Jean-Luc Joly et Emmanuel Zwenger, dir.
Éditeur :les Venterniers
Livre
Langue d'origine :Français
Format :16,0 x 24,0 cm
Nombre de pages :560
Date de parution :17/05/2021
ISBN :9791092752663
Prix :27,00 €
Argumentaire :
Écrivain polygraphe, artiste multidimensionnel, auteur intertextualiste, homme curieux de tout ou presque, membre d’un « groupe-monde », l’Oulipo, Perec dispose dans son œuvre, pièce majeure du puzzle culturel du XXe siècle, les germes d’un devenir élargi.
Chez Perec, il y a d’abord un désir, un appétit de monde qui passe par les langues et les cultures comme par les voyages, les cartes et les estampes, les portulans et les récits de découverte…
Et les influences littéraires, comme les amitiés et les amours, se partagent pays et continents. L’identité même de Perec vacille à travers son nom,
passant et repassant les frontières, du polonais Peretz au francisé Pérec en passant par la forme mixte Perec où il voyait la trace de son origine juive dans l’absence d’accent au sein d’un patronyme qui eût pu passer pour breton.
La question du monde n’est pas, chez Perec, qu’une question historique ou géographique, sinon philosophique ou métaphysique : comment, par la littérature ou l’art contourner l’impuissance humaine à connaître la totalité du monde ? C’est encore une question poétique, d’écriture et de réception.
Le volume est illustré par Clarence Stiernet, à partir de son film d'animation « 11 rue Simon-Crubellier : qui est là ? ».
Illustration de couverture : détournement d'un portulan par les Venterniers et photographie du bandeau : Bernard Plossu
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Georges Perec naît à Paris de parents juifs polonais, tous deux décédés durant la Seconde Guerre mondiale : son père au front en 1940, sa mère déportée à Auschwitz en 1942. Georges Perec passera son enfance entre Paris et le deux V entrelacés de W ou le Souvenir d’enfance, Villard-de-Lans et Lans-en-Vercors. Après des études de lettres, où il rencontre Marcel Bénabou, il devient documentaliste au CNRS et publie ses premiers articles dans Partisans. Il publie son premier roman, Les Choses, en 1965. Ce roman « sociologique » de facture flaubertienne est couronné par le prix Renaudot. En 1966, il publie un bref récit truffé d’inventions verbales, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, et entre l’année suivante à l’Oulipo, dont il devient l’une des figures majeures. Il expérimente toutes sortes de contraintes formelles : La Disparition (1969) est un roman écrit sans la lettre e (lipogramme) ; Les Revenentes (1972), où la seule voyelle admise est le e. Son roman le plus ambitieux, La Vie mode d’emploi (prix Médicis 1978), est construit comme une succession d’histoires combinées à la manière des pièces d’un puzzle, et multiplie les contraintes narratives et sémantiques. L’œuvre de Perec s’articule, semble-t-il, autour de trois champs différents : le quotidien, l’autobiographie, le goût des histoires. Le jeu est toujours présent, tout comme la quête identitaire, et l’angoisse de la disparition.
L’Association Georges Perec a lancé en 1985 une série de volumes thématiques, les Cahiers Georges Perec. Le premier numéro, paru chez P.O.L, a publié les actes du colloque de Cerisy organisé par Bernard Magné. Les Cahiers Georges Perec ont pour ambition de proposer des volumes de référence sur les questions critiques essentielles qu’engage l’œuvre de Georges Perec.