RENATA N'IMPORTE QUOI
Catherine Guérard
Éditeur :éditions du Chemin de fer
Livre
Langue d'origine :français
Format :13,5 x 18,0 cm
Nombre de pages :176
Date de parution :20/10/2021
ISBN :9782490356294
Prix :18,00 €
Argumentaire :
Renata n’importe quoi a paru une première fois en 1967, c’était le deuxième livre de la très discrète et mystérieuse Catherine Guérard après Ces princes paru 12 ans plus tôt. Dans ce roman, Catherine Guérard nous emporte dans le monologue de son héroïne, bonne à tout faire, qui décide un jour de quitter ses patrons pour devenir “une libre”.
Ce sont trois jours et deux nuits d’errance, à marcher dans les rues, s’asseoir sur les bancs, regarder les passants et écouter les oiseaux. La narratrice va se confronter à un monde qu’elle semble découvrir au fur et à mesure qu’elle l’arpente, un monde qui la rejette systématiquement, elle dont la liberté ne peut souffrir aucune entrave.
Le plus saisissant dans ce roman est la réussite magistrale d’un parti pris formel : une seule longue phrase ponctuée de quelques virgules et majuscules judicieuses. Le flot du texte emporte le lecteur dans les ressassements et les obsessions d’une pensée pleine de candeur mais toujours déterminée et dangereusement radicale.
Publiée pour la première fois en 1967, cette œuvre résonne aujourd’hui comme un hymne prémonitoire. N’annonce-t-elle pas le vent révolutionnaire qui soufflera bientôt sur un monde corseté dans ses certitudes et empêtré dans sa peur de manquer ou de perdre ses acquis ?
Renata n’importe quoi c’est l’invraisemblable odyssée d’une bonne de Giraudoux qui attendrait Godot. Un trésor qu’une communauté de lecteurs initiés se transmet comme une pépite, qui nourrit une réflexion profonde et nécessaire sur l’absurdité de nos sociétés, la loi, l’argent, le travail et la consommation. Ou pour le dire autrement : comment refuser l’aliénation qui nous est imposée sans apparaître soi-même comme un aliéné dans le regard des autres ?
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
On ne sait rien ou si peu de Catherine Guérard. En 1955, elle publie un étonnant premier roman, Ces princes aux éditions de la Table ronde. En 1967, Renata n’importe quoi, chez Gallimard, en lice pour le Goncourt. Entre les deux, on dit qu’elle a été journaliste, qu’elle a écrit des nouvelles, qu’elle s’intéresse à la musique, on dit… Sa trace se perd après la parution de Renata n’importe quoi, en écho au destin de son héroïne obsédée par la quête d’une liberté absolue et impossible. À ce jour, personne ne sait nous dire ce qu’elle est devenue.