CONCETTA ET SES FEMMES
Maria Attanasio
Éditeur :Ypsilon éditeur
Livre
Langue d'origine :italienne
Format :11,5 x 17,0 cm
Nombre de pages :128
Date de parution :19/02/2021
ISBN :978-2-35654-100-0
Prix :15,00 €
Argumentaire :
C’est l’après-guerre, dans l’arrière-pays sicilien. Une femme défie le patriarcat. Plus tard, elle demandera à une camarade de prendre la plume pour que cela reste écrit noir sur blanc… Poétique, tumultueuse et chorale, l’histoire de la lutte interminable pour la création de la section féminine du PCI (Parti communiste italien) de Caltagirone se déroule comme un drame populaire, bien qu’il s’agisse d’événements réels. Concetta La Ferla — leader du peuple et proto-féministe qui pendant trente ans a été la protagoniste absolue de la lutte des classes et de la libération des femmes en Sicile — les incarne avec une voix ancienne de conteuse, capable de restituer à ces événements toute la force mythologique et allégorique qu’ils avaient pour celles et ceux qui les ont vécus. Lutte contre le besoin, désir de liberté, soif de justice : mais aussi rêve de bonheur. Le rêve de la révolution. Maria Attanasio réussit spectaculairement cette mise en scène dans une prose aux accents et aux accords inouïs.
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Maria Attanasio est une écrivaine sicilienne née en 1943 à Caltagirone, où elle vit. Professeure d’histoire et de philosophie au lycée qu’elle avait fréquenté en tant qu’étudiante, avant d’en devenir la directrice, elle ne quitte sa ville que pour voyager, surtout en Afrique du Nord. Caltagirone, pour elle, n’est pas qu’un lieu accidentel de naissance et de travail, mais la clef de voûte d’un engagement littéraire et politique passionné — elle a milité dans le PCI et se déclare encore aujourd’hui communiste. « Si j’avais pu choisir le lieu où naître, j’aurais toujours choisi la ville aux ravins d’argile et à l’architecture baroque — à l’intérieur de la Sicile, parmi les Héréens — dans laquelle en 1943, entre la guerre fasciste et les bombes américaines, je suis née et je vis encore aujourd’hui. Quand je la traverse, je perçois une sorte de flux obscur s’échappant des ruelles, des églises, des immeubles : la pression souterraine d’un peuple immémorial qui demande de franchir les barrières du silence, d’être raconté. L’appartenance à cette spatialité circonscrite, vibrante d’histoire et d’histoires, est à l’origine de mon écriture. Des métaphores de ma poésie. Des micro-existences vécues de mes récits. » Auteure d’une oeuvre qu’elle revendique bifront, poète et narratrice, ses livres forment un ensemble rare dans la littérature italienne contemporaine. Concetta et ses femmes, qui a gagné le Prix littéraire Racalmare Leonardo Sciascia à sa parution en 1999, est son premier livre traduit en français.