DOUCEUR DE L'ANISETTE (LA)

Rosa Cortés



Éditeur :Chèvre-feuille étoilée


Livre

Langue d'origine :français

Format :14,5 x 21,0 cm

Nombre de pages :186

Date de parution :20/11/2020

ISBN :9782367951462

Prix :17,00 €

Argumentaire :

C’est au temps de la Toussaint rouge et bien après la défaite des Républicains espagnols que se situe l’intrigue de ce livre. L’héroïne, une adolescente qui a suivi ses parents dans leur exil vers l’Algérie, raconte les péripéties qui ont jalonné sa vie, et celle de sa famille, durant les années cinquante. Voguant entre exaltations de la jeunesse et découvertes multiples, elle nous entraîne dans un Alger illuminé de mille soleils qui, pourtant, n’éteignent pas l’écho des drames à venir.

Cette tranche de vie et d’Histoire, qui va de 1956 à 1962, mêlée aux évènements décisifs et sanglants qui secouent le pays, nous est relatée par l’adolescente dans un récit drôle et poignant à la fois, servi par une écriture passionnée qui éclaire aussi bien la chute et la désespérance d’un peuple que l’émergence et les espoirs impatients de l’autre.

L’après-midi, je me réfugiais sous la tonnelle sur une chaise en fer ouvragé posée devant une table ronde aux pieds en esses. Tout était peint en vert et s’harmonisait étrangement avec la pâleur violacée des grappes de glycine qui croulaient de tous côtés quand elles fleurissaient. Ma mère s’inquiétait des abeilles par l’odeur alléchées mais mon père la rassurait. Et moi je m’immergeais sous la fraîcheur capiteuse de cet abri qui me paraissait idéal pour la lecture et la méditation. Je devenais une sève palpitante dans les lourdes senteurs vespérales.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Rosa Cortés née à Polop, a vécu une partie de son enfance et de son adolescence à Alger. Après l’indépendance de l’Algérie, elle repart avec sa famille en Espagne et s’inscrit à Madrid à la Escuela Oficial de Idiomas. Diplômée, elle revient ensuite à Alger où, parallèlement à des études d’interprétariat, elle suit des études de sociologie qu'elle complète par un troisième cycle en sciences sociales à l'Université de Lyon. Elle travaille dans l’Association Algérienne pour la Recherche Démographique Economique et Sociale (AARDES) jusqu’en 1975 et rentre en France où elle met à profit sa double formation de linguiste et de sociologue, en créant un Institut de Langues articulant étroitement la formation et l’interculturel. En plus de ses fonctions de manager et de pédagogue, elle y enseignait aussi l’espagnol.