DIVERTISSEMENTS
DIVERTISSEMENTS
Récits
Eliseo Diego
Éditeur :Éditions Long Cours
Livre
Langue d'origine :Espagnol (Cuba)
Format :12,0 x 18,5 cm
Nombre de pages :108
Date de parution :10/07/2020
ISBN :978-2-9559566-8-7
Prix :14,90 €
Argumentaire :
Paru en 1946, Divertimentos n’a jamais été traduit en français alors qu’il a connu – et connaît toujours aujourd’hui - de multiples rééditions en espagnol.
Il s’agit du deuxième livre de l’auteur, des récits brefs, ou « miniatures » comme il aimait les qualifier, dans lesquels il affine la trame mystérieuse de sa prose qui se fait ici plus concise.
S’y présentent ses obsessions, ses angoisses, ses doutes, avec cette manière si singulière de placer devant nos yeux, comme un tableau, un moment, une tranche de vie, auxquels nous n’avions pas suffisamment prêté attention. C’est que pour Eliseo Diego il est nécessaire de voir les choses telles qu’elles sont, de les nommer afin de les saisir, et parvenir ainsi à les garder en mémoire.
Il s’agit d’un livre singulier et déroutant à propos duquel Gastón Baquero écrivait : « Face à un tel livre, on pense à Aloysius Bertrand, aux prodigieuses Vies imaginaires de Marcel Schwob (…). Créer, pour Eliseo Diego, n’est pas inventer mais plutôt découvrir l’intérieur tendre, magique, des objets, des êtres, des apparences. Sous un encrier oublié peut se trouver tout un peuple de merveilles… Telle est le savoir-faire simple, artisanal, patient, d’Eliseo Diego : voir, ou mieux, voir à travers, l’âme des choses, le mouvement merveilleux des choses, de toutes les choses de l’univers (…). Il n’est pas possible, pour un livre comme celui-ci, d’indiquer au lecteur les meilleures pages, pas plus qu’un moment de plénitude. Ce livre est façonné pas à pas, comme un diamant. Une prose au style soutenu, intimement musicale, qui ne se veut rien d’autre que la possibilité d’un enchantement, s’impose à chaque page, depuis le titre jusqu’au point final. »
1. Gastón Baquero (1914-1997), écrivain et poète cubain, ami d’Eliseo Diego, collaborateur de la revue Origines, qui s’exila en Espagne après l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro.415
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Eliseo Diego (1920-1994), de son vrai nom Eliseo Julio de Jesús de Diego Fernández-Cuervo, est un poète, romancier et essayiste cubain considéré comme l’un des plus grands poètes latino-américains.
Il vécut jusqu’à l’âge de neuf ans dans un grand domaine agricole proche de La Havane, la finca Arroyo Naranjo, dont il dit plus tard qu’elle était le « paradis de son enfance ». En 1926, il visita la France et la Suisse avec sa famille. Mais la Grande Dépression vit bientôt péricliter les affaires de son père. La famille s’installa en 1928 à El Vedado, quartier de La Havane où il écrit ses premiers récits.
En 1936, il fut l’un des responsables du mensuel El Estudiante, périodique du collège La Luz. Il assista cette année-là aux conférences de l’auteure espagnole María Zambrano, disciple du philosophe Ortega y Gasset, qui lui offrit Les Confessions de Saint Augustin. Baccalauréat en poche, il s’inscrivit en 1940 à la faculté de droit de l’Université de La Havane où il rencontra Bella García Marruz qu’il épousa en 1948. Ni l’un ni l’autre ne terminèrent leur cursus. Eliseo entrepris cependant des études de pédagogie à l’Université de La Havane à partir de 1955.
Il publia son premier livre Dans les mains obscures de l’oubli en 1942 et créa en 1944 avec son ami José Lezama Lima la célèbre revue Orígenes (1944-1956). Parurent ensuite Divertimentos (1946), livre en prose poétique, La Calzada de Jesús del Monte (1949), Por los estraños pueblos (1958), El oscuro esplendor (1966), poésie, Versiones (1970), poésie, Noticias de la quimera (1975), récits, A travès de mi espejo (1981), poésie, Inventario de asombros (1981), poésie, etc.
Leur premier fils, Constante Alejandro, naquit en 1949, bientôt suivi par les jumeaux María Josefina et Eliseo Alberto en 1951.
Il fut responsable du département jeunesse de la Bibliothèque José Marti de 1960 à 1970, visita l’Union soviétique pour la première fois en 1968, se lia d’amitié avec Gabriel García Marquez en 1975. Durant les décennies 1970 – 1980, il donna des conférences en Union soviétique, en Espagne, en Amérique latine et aux Etats-Unis et continua à publier poésies et proses poétiques.
Lauréat du « Prix national de littérature de Cuba » pour l’ensemble de son œuvre en 1986 et du « Prix Juan Rulfo », l’un des plus prestigieux d’Amérique latine, en 1993, Eliseo Diego est mort le 1er mars 1994 à Mexico où il donnait un cycle de conférences à l’Université autonome. Apprenant la triste nouvelle, l’écrivain mexicain et prix Nobel de littérature Octavio Paz écrivit : « Il ne manquait à Eliseo Diego que de mourir pour devenir une légende de la littérature latino-américaine. »