DANIEL FANO UNE TÉTRALOGIE
DANIEL FANO UNE TÉTRALOGIE
L'année de la dernière chance, Sur les ruines de l'Europe, Le privilège du fou, La vie est un cheval mort.
Daniel Fano
Éditeur :Les Carnets du Dessert de Lune
Livre
Langue d'origine :français
Format :14,0 x 20,0 cm
Nombre de pages :502
Date de parution :02/26/2020
ISBN :9782930757 9782930832 978290795 9782930870
Prix :60,00 €
Argumentaire :
L'année de la dernière chance, 2004
Ces derniers temps, Hitler a été de toutes les fêtes de la jet-set internationale et les grands couturiers se sont inspirés d'Auschwitz pour leurs nouvelles collections. Délire ? Oui, celui d'un monde, le nôtre, où se conjuguent terrorisme et médias, guerre et publicité, fanatisme et pornographie. Un monde où nous entraîne un enfant de la bombe atomique, un ironiste sans espoir ni désespoir, qui sait, après Machiavel, que « l'Histoire se rit des prophètes désarmés. »
Le privilège du fou, 2005
Avec Le Privilège du fou, Daniel Fano poursuit l'expérience inaugurée avec L'Année de la dernière chance et qui doit compter encore deux volumes. Dans son livre, Daniel Fano couvre l'Histoire depuis 1926 en suivant trois cercles concentriques (1926-2002, 1947-1958 et 2004- le temps de l'écriture). Il y traite le registre de l'intime de façon singulière : émule de Holden Caulfield (héros de L'Attrape-cœurs de Salinger, qu'il ne cite pas par hasard), il protège les siens, refuse de les jeter en pâture publique, évoque son père en parlant de Marilyn Monroë (née comme lui en 1926), évoque sa mère en parlant de Bette Davis et Jennifer Jones (qui étaient ses actrices préférées) et pour saluer sa compagne distille des souvenirs de Ava Gardner et des événements survenus en 1958. Pas question pour lui de sacrifier à la mode de l'autofiction : les chansons et films qu'il répertorie n'ont rien à voir avec le regret des choses passées mais renvoient aux époques qu'il a traversées, offrent un contrepoint futile aux horreurs qu'il dénombre avec humour (noir).
Sur les ruines de l'Europe, 2006
Troisième volet de la tétralogie inaugurée avec L'Année de la dernière chance et Le Privilège du fou, publiés par le même éditeur, ce livre ne saurait se réduire à un collage d'événements plus ou moins authentiques et spectaculaires de la Guerre froide (qui a cependant fort marqué la jeunesse de l'auteur). Certes, il y est question d'espions soviétiques et américains, de soucoupes volantes et de conquête de l'espace, Kennedy et Krouchtchev y vont de leur petit numéro, Mao y joue les mystérieux, mais plutôt que d'un retour vers un passé prétendument mythique, il s'agirait d'une contamination du présent par le passé, le futur et la fiction. Sans doute, en l'occurrence, faudrait-il parler de point de vue documenté sur la course frénétique du monde contemporain vers le chaos, l'ensauvagement, à travers la pensée suicidée, le massacre de masse et la pornographie généralisée.
La vie est un cheval mort, 2009
Voici le quatrième tome de la tétralogie inaugurée en 2004 avecL'Année de la dernière chance et poursuivie avec Le Privilège du fou etSur les ruines de l'Europe. D'ampleur plus vaste, cet opus est peut-être le plus marqué par l'humour – un humour noir et glacé à souhait. L'auteur y traite beaucoup (mais pas seulement) du terrorisme durant les quatre dernières décennies, des Tupamaros à Al-Qaida en passant par la Bande à Baader et Septembre Noir. Chroniqueur du chaos, le moraliste se garde bien de jouer les prêcheurs, de servir une cause partisane. C'est qu'il est réfractaire aux formatages idéologiques, d'où qu'ils viennent. Donc, ici, pas de démonstration appliquée, pas de message univoque, mais un montage de faits avérés, divulgués dans la grande presse ou dans des livres qui furent d'une brûlante actualité. L'auteur ne se contente pas de déboulonner les vieilles et les nouvelles idoles, il montre le si peu de différence qu'il y a entre un journal télévisé et un film pornographique, il balaye toutes les illusions possibles, il montre les progrès d'un désastre inéluctable, le genre humain fasciné par son propre suicide en cours. Ses personnages imaginaires (particulièrement, Monsieur Typhus, Rita Remington, Rosetta Stone, Jimmy Ravel et Patricia Bartok) sont plus présents que jamais pour mieux souligner les horreurs de l'Histoire : en effet, malgré leurs prodigieux efforts réitérés, ils ne parviennent jamais à égaler – pas même à approcher – « les héros du réel » dans les actes crapuleux qu'ils commettent.
Biographie ou Bibliographie de l'auteur :
Né en 1947, Daniel Fano a fait le journaliste à Bruxelles de 1971 à 2007. Encouragé par Joyce Mansour, Henri Michaux et Dominique de Roux, il est entré en littérature en 1966. Auteur culte depuis sa révélation par Marc Dachy et Bernard Delvaille en 1973-74. Après Un Champion de mélancolie (Éditions Unes, 1986), il a subi un long silence éditorial qui ne s'est arrêté qu'avec la publication de Fables et fantaisiesaux Carnets du Dessert de Lune, en 2003. Ses ouvrages parus depuis lui ont valu le Prix de la SCAM Belgique en 2007. Il est décédé en 2019.
Graziella Federico illustre presque tous les livres de Daniel Fano paru aux Carnets du Dessert de Lune. Elle vit et travaille à Bruxelles.