Semen-Contra

suive de HARR

Jorge Camacho


Éditeur :Pierre Mainard


Livre

Langue d'origine :Française

Format :15,0 x 24,0 cm

Nombre de pages :104

Date de parution :05/31/2019

ISBN :978-2-913751-70-5

Prix :18,00 €

Argumentaire :

« Les poèmes de Semen-Contra, tout comme ceux de L’Arbre acide (publiés en 1968), semblent éclos de l’œuf primordial, l’œuf d’avant toute chose, quand les mots et leur sens jouaient au chat et à la souris. Ses mots arrivent sur la table d’opération et une machine à coudre se charge de relier plus ou moins fortuitement leur toile imperméable, révélant une mélancolie altière, rigoureuse, impitoyable.
Le son y joue également son rôle, comme une espèce de vêtement à transformation. C’est sur ce principe d’essayage verbal que se sont fomentés les vingt poèmes de HARR (Hommage à Raymond Roussel), chacun des titres se démarquait d’une séquence des Impressions d’Afrique (exemple : "Pergovédule" devient "Perversion des Ulsters"). Le travail mental n’y est pas moins intense que dans Semen-Contra ou L’Arbre acide. Camacho ne s’est pas abandonné à écrire des poèmes. Les siens ont tout du diamant : la beauté, le mystère, la densité et bien sûr la rareté. » (propos extraits de la postface de François-René Simon)

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Jorge Camacho est né à La Havane le 5 janvier 1934. En 1952, il abandonna ses études de droit pour se consacrer entièrement à la peinture. Au Mexique, en 1959, il rencontra le peintre José Luis Cuevas et ensemble ils entreprirent un long voyage aux sources de la culture maya. Camacho arriva à Paris en 1959, où il retrouva ses amis : le sculpteur Agustín Cárdenas qui le présenta à André Breton en 1961 et le peintre Joaquin Ferrer.
Il intègra très vite le groupe surréaliste. « Celui qui piège », ainsi que le désignait Breton en 1964, restera fidèle à ses premiers engagements.
Écriture, photographie, musique – c’était un amoureux du jazz et du flamenco – tout comme sa passion pour l’alchimie, l’occultisme ou l’ornithologie sont des appoints décisifs à son travail de peintre. Il a illustré notamment les œuvres poétiques de Jean-Pierre Duprey, Gilbert Lely, Guy Cabanel, Joyce Mansour, Claude Tarnaud... Il a traduit en particulier de l’espagnol en français des poèmes de Magloire-Saint-Aude.
Camacho a développé un langage formel évolutif mais toujours personnel et immédiatement identifiable, à la fois mystérieux et évident, il n’a cessé de rechercher et de trouver dans la proximité de certains poètes et écrivains comme dans la fréquentation de la nature, le secret d’une poésie qui transcendait sa propre personne. Il est mort à Paris le 30 mars 2011.