Périphérie #3
Boris Vian au Club de La Rose rouge
Jeudi 4 juin 2009 / 20 h
Film, chansons et jazz
Devenu depuis le Cinéma L’Arlequin, le Club de La Rose rouge (créé par Nico Papatakis) fut un cabaret mythique des années 50, un des lieux préférés de de Boris Vian à Saint-Germain. Après avoir dévoilé une plaque pour marquer ce lieu de mémoire, une soirée dans l’esprit cabaret du Saint-Germain des années 50 suivra.
Soirée organisée avec la Fond’action Boris Vian, La Guillotine hors les murs, Flach Film et L’Arlequin
20 h 00 Dévoilement de la plaque La Rose rouge
20 h 30 Du côté de chez Vian
film documentaire (52 minutes) réalisé par Yves Riou et Philippe Pouchain, avec la collaboration de Marie-Pierre Farkas, produit par Flach Film (Agnès Vicariot et Jean-François Lepetit) en avant-première.
21 h 20 Nicolas Dangoise chante Boris Vian, accompagné au clavier par Emmanuel Touchard : « Le déserteur », « Allons z’enfant », « Les joyeux bouchers », « La java des bombes atomiques », « La complainte du progrès », « On n’est pas là pour se faire engueuler. » / Instrumental trompette piano : « round midnight » / Chansons entrecoupées de textes des « chroniques de jazz du bison », par Michel Abecassis.
22 h 00 Jazz pour Vian : Steve McCraven Quartet
Steve Mc Craven (batterie), Tom McClung (clavier), Wayne Dockery (contrebasse), Hakim Sulaiman (saxophone alto).
Abadie Duo
Claude Abadie (clarinette), Jean-Philippe Winter (guitare).
Du côté de chez Vian
En avant-première : film documentaire (52 minutes) réalisé par Yves Riou et Philippe Pouchain, avec la collaboration de Marie-Pierre Farkas, produit par Flach Film (Agnès Vicariot et Jean-François Lepetit)
Diffusion sur France 5 le 11 juin.
Vian, un roman inachevé
Boris Vian est mort il y a cinquante ans…
Mais heureusement pour ceux qui l’aiment, il a expérimenté mille vies, écrit des romans d’amour et inventé la roue élastique.
Grâce à sa trompinette, il a fait souffler un vent de liberté sur Saint-Germain-des-prés et découvrir le jazz aux zazous.
Pour tous les insoumis de la terre, il est l’auteur du déserteur, une chanson élevée au rang de l’internationale pacifiste.
Parmi ses amis, Juliette Gréco, Georges Moustaki, Michel Piccoli, Serge Rezvani, Michel Legrand, et bien d’autres, se sont réunis pour dresser le portrait de celui qui demeure pour eux, le prince de l’inachevé.
Celui qui, comme nous le dit Ursula Vian-Kübler, était en avance pour tout, y compris pour mourir…
Vian était pressé de vivre parce qu’il savait que son cœur ne tenait qu’à un fil…
Chansons de Boris Vian
Nicolas Dangoise
Chanteur, Comédien, trompettiste.
a suivi ses études musicales au CNR de Reims où il a obtenu des diplômes de fin d’études en trompette, art lyrique, musique de chambre, écriture et contrepoint.
Parallèlement, il a suivi l’enseignement de Claude Mathieu dans son cours parisien “Arts et Techniques de l’acteur” ainsi que celui de Georges Werler au CNSM de Paris.
Il se produit régulièrement depuis 2000 avec l’ensemble vocal Soli-Tutti (musique vocale contemporaine a capella) en France et à l’étranger ( Espagne, Italie, Afrique du Sud, Finlande) et intervient ponctuellement comme choriste dans différentes productions scéniques (La Belle Hélène et La Vie Parisienne d’Offenbach…)
Il a chanté le rôle de Madou dans « Les Dames de la Halle » d’Offenbach et le rôle de Mustapha dans l’Italienne à Alger de Rossini.
En 2005, il est le récitant et lecteur dans “l’histoire du soldat” d’Igor Stravinsky avec les musiciens de l’Orchestre National de France au théâtre des Champs-Elysées.
Michel Abecassis
auteur, comédien et metteur en scène.
Le Théâtre de l’Éveil a pour vocation un travail privilégiant les écritures contemporaines provenant très souvent d’adaptations de romans, récits, poèmes, correspondances…
Deux axes orientent le travail de la compagnie :
1) Des textes chargés d’histoire et/ou de la difficulté d’être, au cœur desquels l’homme et son destin tiennent une place essentielle.
2) Un travail sur la poésie et les auteurs “singuliers”. Dans ce cadre un long cycle en cours sur l’Oulipo et certains de ses membres (Perec, Queneau, Roubaud…).
Il associe à chacune de ses créations un travail pédagogique avec un large public. Dans ce cadre il fait de nombreuses interventions en milieu scolaire (collèges et lycées), anime des ateliers et des cours de critiques théâtrales ainsi que des stages.
Il participe à de nombreuses manifestations (rencontres, débats, lectures…) et organise à la demande de divers partenaires des festivals à thème ( littérature, théâtre, musique…).
A créé ” Expression plurielle “, festival international de pratiques poétiques.
Emmanuel Touchard
Auteur, compositeur, pianiste, Emmanuel Touchard a étudié le piano au C.N.R. de Saint-Maur dans les classes de Catherine Collard et Bruno Rigutto . Il obtient un CAPES de musicologie à l’âge de 22 ans.
Son métier d’enseignant en Seine St Denis lui permet de mener de front deux carrières : celle d’enseignant ainsi que celle d’auteur compositeur.
En 1999, sa participation aux ateliers d’écriture d’ Alain Leprest l’oriente vers la chanson française. Il accompagne alors au piano les artistes pour lesquels il écrit : Jacques Wrez, Sally Leprest.
En 2002, il fonde avec Flanan Obé et Lara Blasy-Neumann, “LUCIENNE et les GARCONS” , un trio festif qui revisite le répertoire cocasse et coquin du « caf’conc’ » des années folles.
C’est après avoir mis en scène deux de ses comédies musicales, Alerte au Pays des Rêves en 1996 et Paris-Belleville en 2002 que Lydie Muller, admirative des mélodies attachantes et enlevées d’ Emmanuel Touchard , lui demande de composer sur mesure les musiques de Au petit bonheur la chance.
Jazz :
Abadie Duo
Claude Abadie, ancien élève de l’École Polytechnique, qui deviendra un des responsables de la Banque de Paris et des Pays-Bas. Par Alain, Claude Abadie est conduit à Ville-d’Avray où Boris Vian joue de la trompette et Lélio de la guitare. En quelques semaines, les trois frères Vian sont intégrés dans l’orchestre Claude Abadie dont les répétitions ont lieu à Ville-d’Avray.
1944, Paris libéré, l’orchestre Claude Abadie donne de nombreux concerts de jazz pour diverses associations et pour des cantines de l’armée américaine.
Au huitième Tournoi des Amateurs, le 24 décembre 1944, l’orchestre Claude Abadie n’est battu que de justesse par l’orchestre Paul Vernon. Claude Abadie et ses musiciens ont adopté le style Nouvelle Orléans préconisé par Boris Vian et Claude Léon, nouveau batteur de l’orchestre et ami intime de Boris. Claude Luter, qui assiste aux répétitions de l’orchestre, prend le même chemin qui le conduira au succès des “Lorientais”.
Claude Abadie continuera durant toute l’année 1945 à prêter son concours aux services américains. Par ailleurs, l’année 1945 abonde en concerts de l’orchestre Claude Abadie pour des organisations de Résistance, à l’Ecole Normale de Musique, aux trois Nuits du Jazz au Coliséum, à la Salle Pleyel, à la Salle Chopin, etc. Le 20 janvier 1945, l’orchestre avait enregistré au Palais de la Radio. Enfin, le 17 novembre 1945, au Premier Tournoi International de Jazz Amateur à Bruxelles, l’orchestre enlève quatre coupes, un prix et le titre de champion international. Conséquences de ce succès, l’orchestre est invité à animer les réveillons de Noël et du Jour de l’An de la Taverne le Zénith à Bruxelles, en échange de cachets somptueux.
À la Salle Pleyel, au mois de mars 1946, l’orchestre Claude Abadie et son trompettiste Boris Vian sont couronnés du Grand prix. Les musiciens s’étaient présentés sur scène avec de longues barbes blanches, pour rappeler qu’ils étaient le plus vieil orchestre amateur, et s’étaient fait annoncer sous le nom de « Professeur Dupiton et ses joyeuses mandolines ». Parmi les musiciens de l’orchestre, Georges d’Halluin, dit Zozo, frère de Jean d’Halluin qui sera l’éditeur des Vernon Sullivan, de L’Automne à Pékin et des fourmis.
Jean-Philippe Winter, guitariste de jazz à l’origine, il joue également de la musique tzigane et du sitar indien. Son répertoire se compose de textes de son père, le poète Conrad Winter, qu’il interprète au chant et à la guitare.
Steve McCraven Quartet :
Steve McCraven (batterie), Tom McClung (clavier), Wayne Dockery (contrebasse), Hakim Sulaiman (saxophone)
Steve McCraven est depuis 20 ans le batteur de Archie Shepp et joue régulièrement avec David Murray , il a également joué aux côtés de Sam Rivers, Marion Brown, Yusef Lateef, Mal Waldron, Harold Ashby, Freddy Hubbard, Hank Crawford, Charles Tolliver, David « Feathead »Newman, Sugar Blue, Horace Parlan, Calvin Newborn, Michael Gregory, James Moody, Pee Wee Ellis, Benny Golson, Arthur Blythe, Eric Lelann, Michel Graillier, Jalal (Last Poèts.)…
Il a enseigné à l’école de Eric Lelan ECM (Rennes), Créative Music School (Sprg Mass), et a été l’assistant d’Archie Shepp (université Mass), et donné des Master Classes dans de nombreux endroits où l’a conduit sa carrière inernationale
Steve Mc Craven est son propre leader et dirige différentes formations allant du trio au big band et a réalisé 7 disques.
Tom McClung (né en 1957 à New York, dans l’État de New York), est un pianiste américain de jazz. On lui doit de nombreux albums, soit comme frontman, soit à l’accompagnement. Il a joué avec des musiciens de jazz célèbres au nombre desquels Archie Shepp, Bobby McFerrin et Bo Diddley, souvent en tant qu’invité à certains moments de leurs tournées.
En 1993, McClung démarre une association musicale avec le batteur mondialement réputé Stephen McCraven – connu pour avoir travaillé avec Archie Shepp, Sam Rivers, Marion Brown, entre autres. Les fruits de leur collaboration figurent sur les deux derniers disques de McCraven : Song of the Forest Boogaraboo (1994) – dans lequel joue Archie Shepp – et Bosco (1996) avec Archie Shepp et Arthur Blythe. On peut aussi les entendre ensemble dans le propre album de McClung, The Telling (1997) avec Nat Reeves à la basse.
Wayne Dockery : son père, sa grand-mère et sa tante sont pasteurs ; sa mère est pianiste, ses sept frères et sœurs, tous musiciens : son frère aîné, Sam Dockery, sera pendant quelque temps le pianiste d’Art Blakey. Wayne Dockery baigne ainsi dans le gospel depuis son enfance, et, dès l’âge de douze ans, connaît le milieu du jazz par son frère. À l’université, il se plonge dans l’étude de la musique classique en réponse à l’hostilité d’un professeur de musique qui lui a lancé que « les Noirs ne savent pas chanter juste et qu’on ne pourra jamais en faire des musiciens classiques ». Il quitte l’université au bout de trois ans.
Au cours des années 60, Wayne Dockery dirige sa propre formation, et fait le bœuf avec John Coltrane à Philadelphie. À la fin de la décennie, il apprend le tuba en quinze jours pour intégrer l’orchestre de l’armée et ne pas être envoyé au Viêt Nam. Une fois démobilisé, il devient enseignant mais, faute de postes en musique, il enseigne l’histoire et les mathématiques. Parallèlement, il est chauffeur de taxi et continue à jouer de la contrebasse, qu’il abandonne quelques années plus tard pour travailler dans une compagnie de prêt. Mais il démissionne bientôt pour revenir à la musique.
En 1971, il fait partie des Jazz Messengers d’Art Blakey, puis joue avec Sonny Rollins, Freddie Hubbard, Sonny Stitt, George Benson (1974), Elvin Jones et Stan Getz (1979), pour une tournée au Brésil. En rentrant à New York, Wayne Dockery monte son propre groupe, « Wayne Dockery Con Alma », mais le dissout rapidement.
Au début des années 90, il s’installe à Paris et devient le contrebassiste régulier d’Archie Shepp.
Hakim Sulaiman débute à l’age de 12 ans le saxophone à la Markhan hight school de Los Angeles. A 20 ans il quitte sa ville natale pour New york ou il joue très vite avec les plus grands jazzmans : Max Roach (batteur), Luther Allison (chanteur) et Percy Sledge ( chanteur) lors de leurs tournées mondiales. Il a parcouru plus de 60 pays.
Il enregistre avec les plus grands de la World musique, Princess Erika, Alpha Blondy, Salif Keita, Ismael Lo…
Il participe à de nombreuses formations Brésiliennes dont Tango do brazil et antillaises comme The grammacks.
Depuis quelques années en France il joue régulièrement dans les plus beaux palaces parisiens : Georges V, Plaza athènées, Grand Hôtel…
Résident à la Mezzanine de l’Alcazar avec Julien Lebrun il continu ces sessions club avec Dj Dam qu’il rencontra lors d’un Gala au Kazakhstan. Ensemble il forme un duo atypique par leurs charisme distille une Deep House festive.
L’Arlequin
76 rue de Rennes 75006 Paris
M° Saint-Sulpice
Entrée libre dans la limite des places disponible.
Bar ouvert durant toute la soirée