Patrick Quillier

Il a longtemps erré en Europe, Afrique, Océan Indien, notamment comme enseignant de Lettres Classiques au Portugal, en Autriche, en Hongrie. Depuis 1999 il enseigne la Littérature Générale et Comparée à l’Université de Nice. Traducteur et éditeur de Fernando Pessoa en Pléiade, il a traduit des poètes portugais et hongrois contemporains. Le premier vers de son recueil Office du murmure (1996, Éditions de la Différence) évoque « toute une tentation de ténèbres », non pour revendiquer une posture hermétique, mais par référence aux « leçons de ténèbres » de la musique baroque, dans lesquelles l’inévitable travail du deuil se fait œuvre de vie. Le murmure est pour lui le modèle du poème et de la musique, répétition tremblée de la force fragile du vivre, inlassable ostinato de liberté et de révolte. Voix ténue qu’on n’entend guère, si ce n’est grâce à une fine écoute. Il espère que cela est sensible non seulement dans ses poèmes et ses compositions musicales, mais aussi dans ses articles, préfaces et essais universitaires.

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