Matthieu Messagier
« Dans la poésie, on n’a pas besoin de clés de compréhension,
parce qu’il n’y a pas de serrures.
Si l’on croit en voir, c’est à soi de les briser. »
Matthieu Messagier,
propos recueillis par Christine Rondo (juillet 2020)
Depuis le Manifeste électrique aux paupières de jupes jusqu’aux Métapoèmes, une voix résonne entre toutes. Matthieu Messagier (1949-2021) a publié plus d’une centaine de livres. S’il nous semble aujourd’hui parler aussi haut qu’à vingt ans, c’est que ce chant ininterrompu a toujours su rencontrer un égal écho et qu’il s’est nourri d’innombrables répons, accueillis avec une bienveillante insouciance. Ses poèmes, écrits parfois d’une seule phrase, et son écriture, qui explose les mots comme la végétation de mai crève le sol de cailloux ou le gel ouvre les pierres de l’hiver, font le lien entre quelques pratiques héritées du surréalisme d’un Desnos et la nouveauté formelle apportée par les poètes de la beat generation, entre Purcell et le rock psychédélique, entre la chaologie d’un Novalis et l’univers des mangas japonais.
Hommage à Matthieu Messagier au 38e bis Marché…
samedi 23 octobre / scène du Marché