Éditorial
En ces temps de crise, restera-t-il un espace pour la culture, l’édition et la poésie ? difficile de répondre non. Et si nous n’y croyions pas, serions-nous encore là à défendre cet espace de liberté et de création ? La culture, la littérature sont de notre patrimoine, et d’une tradition bien française qui remonte aux mêmes valeurs que celles de la première déclaration des Droits de l’homme, au siècle des Lumières. N’y aurait-il pas aujourd’hui monde plus ténébreux à vivre sans poésie ?
Le monde reconnaît en la France ces valeurs universelles de libre esprit et de culture. Et même dans le « world wide web » ou à travers l’oralité du moment qui prend le dessus sur l’écrit, le livre demeure le véhicule essentiel de ces valeurs, plus que tout autre medium.
En ces temps de crise, il reste quelque fenêtre d’oxygène à ouvrir, pour prendre un bol d’air pur tout plein de poésie, pour respirer les mots à vive voix ou à chuchoter, des mots à nous survivre et à surpasser cette crise face à l’inhumanité du monde des finances qui nous aura étouffés au point d’y succomber.
Ouvrons l’espace pour respirer l’air libre, et nous dépolluer de cette crise. La culture est un socle d’humanité, pas la finance ni l’économie.
vINCENT gIMENO-pONS
délégué général