Périphérie #22
Festival Street Poésie dans le 19e
Samedi 27 juin à parir de 16h
Festival Street Poésie
Installations, Projections,
Lectures-Musicales et Lectures-Performances
16h00 à 17h00 Projection d’extraits du film « Comment s’en sortir sans sortir » publié aux éditions José Corti en présence du réalisateur Raoul Sangla
17h30 – 18h30 Lectures performances des poètes belges : Antoine Boute et Laurence Vielle accompagnés des musiciens improvisateurs du collectif Poésie is not dead : T.V.La.S.Un.Or et Thomas Fernier
17h à 20h Performance des Souffleurs Commandos Poétiques (dans le jardin)
19h à 20h Lecture Musicale « Héros-Limite » de Ghérasim Luca du comédien Alain Fromager accompagné de l’accordéoniste Johann Riche, mise en scène Laurent Vacher (Compagnie du Bredin)
20h30-21h30 Lecture Performance de Ma Desheng et de Nicolas LeLièvre
Poésie in the City : Exposition des Affiches Poèmes des éditions du Bleu du Ciel sur les Grilles du Parc des Buttes Chaumont du 8 juin au 8 juillet
Parc des Buttes Chaumont
1 Rue Botzaris – 75019 Paris
M° Botzaris/ Buttes Chaumont (7) ou Laumière (5)
Ce festival en plein air, accessible gratuitement à tous, a pour ambition de développer cette démarche de “vaporisation”, de “percolation” et de “pollinisation” de la poésie dans l’espace public.
organisée avec Poésie is not dead et Les Parvis poétiques
Biographies
Antoine Boute né à Bruxelles en 1978, vit à Tervuren (Belgique). Nombreuses publications en revues (Docks, Fusées, le Jardin Ouvrier, le Quartanier etc) et sur Internet. Nombreuses lectures-performances seul ou dans divers projets avec Lucille Calmel, Joachim Montessuis, Ariane Bart, Charles Pennequin (etc.) à Bruxelles, Paris, Marseille etc. Il est l’un des représentants les plus emblématiques de la poésie expérimentale en Belgique. Son œuvre, plurielle, se caractérise par une singularité forte, une identité tout à la fois propre et hybride, mutante, inquiétante, excitante. Philosophe, écrivain, poète sonore, pornolettriste, prophète conceptuel et naturaliste, il s’adonne également à la poésie graphique, à l’écriture collective, aux pratiques collaboratives, et est organisateur d’événements. Spéculateur hors pair, Boute est l’auteur d’un livre dont le concept est d’être « 100% tout public, complètement ergonomique à la pensée de toute sorte de gens ».
Poète, peintre et performer, Ma Desheng est né en 1952 à Pékin (Chine). Installé à Paris depuis plusieurs années, il a publié à ce jour six recueils de poésie. Peintre de notoriété internationale, il expose ses œuvres à travers le monde : Paris, New York, Milan, Shanghai, Tokyo etc. Il participe régulièrement à diverses manifestations internationales de poésie. « Une des figures essentielles de la première dissidence chinoise post-maoïste, Ma Desheng s’impose aujourd’hui comme un des meilleurs poètes de sa génération » (Alain Peyraube, Le Monde).
Alain Fromager est un acteur et metteur en scène français né en 1960 à Saint-Maur-des-Fossés. Alain Fromager est essentiellement un comédien de théâtre. Depuis le milieu des années 80, il a joué pas moins d’une vingtaine de pièces, entre classiques du répertoire et pièces contemporaines.
Nicolas Lelièvre est percussionniste, batteur, zarbiste, bricophoniste iconoclaste diplomé du CNR de Cergy-Pontoise et ayant étudié entre autre avec le grand maitre des percussions iraniennes Madjid Kaladj.
Il est membre fondateur de Quattrophage (décrit comme « a genuine surprise » dans le WIRE de septembre 2010), groupe de fond dans le paysage des musiques expérimentales françaises entre électroacoustique et musique contemporaine. En tant qu’improvisateur il se produit avec les artistes les plus exigeants : Joëlle Léandre, Carlos Zingaro, Jean Luc Cappozzo, Audrey Chen, Jérôme Bourdellon, Ladonna Smith, etc.
Il est également directeur musical de la Compagnie de Théâtre Brut Le Cercle de la Litote au sein Comme compositeur, Nicolas travaille beaucoup avec le théâtre et la danse usant de tout un arsenal percussif allant du gong balinais au ressort d’amortisseur en passant par les cailloux autant que d’une batterie ou d’un orgue.
Féru d’avant garde, il déteste pour autant les chapelles, les œillères et il lui arrive donc de travailler aussi dans les domaines de la chanson, de la musique de film, de la musique traditionnelle, du jazz, etc.
« Le musicien sous les mains duquel n’importe quel objet devient instrument de musique. »
Libération, juillet 2005
Ghérasim Luca est né à Bucarest en 1913 dans un milieu juif libéral. Il fut dès ses jeunes années en contact avec plusieurs langues, en particulier le français, langue de la culture littéraire – culture contestée on le sait par un autre roumain Tristan Tzara, de près de vingt ans son aîné. La culture germanique, viennoise et berlinoise, est très présente à Bucarest au début des années trente, qui sont ses années de formation. Il collabore à différentes revues “frénétiques” d’orientation surréaliste Alge, Unu, etc. À la fin des années trente, il concentre son intérêt sur la production du surréalisme parisien, auquel ses amis Jacques Hérold et Victor Brauner sont liés. Il correspond avec André Breton, mais, visitant Paris, il renonce à le rencontrer. La guerre l’y surprend, il parvient à regagner la Roumanie et à y survivre. C’est dans la brève période de liberté avant le socialisme que Luca renaît à la littérature et au dessin, suscitant un groupe surréaliste avec quelques amis. Il dispose d’une imprimerie et d’un lieu d’exposition, multiplie les libelles, collectionne les objets d’art et adopte la langue française dans son désir de rompre avec la langue maternelle. En 52 il quitte la Roumanie et s’installe à Paris.
Ses poèmes, dessins ou collages (“cubomanies”) sont publiés par la revue Phases. Il élabore des livres-objets avec Jacques Hérold, Max Ernst, Piotr Kowalski. Le Soleil Noir au cours des années 70 relance ce goût pour l’objet quasi magique qu’il cherche alors à réaliser, accompagné d’un disque du texte lu par sa propre voix.
Au travail sur la langue, roumaine ou française, avec ses effets de bégaiement décrits par Gilles Deleuze, il faut ajouter la mise en scène de ses écrits et le travail de tout le corps que représentait pour lui la lecture publique de ses écrits, lors de festivals de poésie, dont certains sont restés célèbres, dans les années 1960, à Amsterdam ou à New York. Dans sa solitude et sa recherche d’une pierre philosophale, d’une “clé”, Luca troublé par la montée des courants raciste et antisémite s’est suicidé en janvier 1994 à Paris.
Johann Riche débute l’accordéon à l’âge de 7 ans. A 16 ans, il reçoit son premier prix au conservatoire de Florange. Très rapidement il consolide son apprentissage en multipliant les expériences musicales. A 19 ans, il s’installe à Paris et est amené à travailler tout d’abord en tant que compositeur pour le théâtre, notamment aux côtés de Michel Didym, Laurent Vacher, Géraldine Bourgue, Olivier Py, Yveline Hammon ou Vincent Martin. Il donne également de nombreux concerts en région parisienne. Il compose et enregistre diverses créations musicales pour Radio-France (notamment aux côtés de Claude Guerre), la télévision et le cinéma. Il tourne également dans toute la France avec un spectacle théâtral sur Pierre Desproges, une création du Théâtre de la Ville de Paris, Les animaux ne savent pas qu’ils vont mourir, en tant que compositeur, arrangeur et interprète. On a pu le voir récemment sur scène en duo avec Jacques Higelin.
Raoul Sangla débute sa carrière de cinéaste en 1956 comme assistant-réalisateur de Marcel Carné, Sacha Guitry, Maurice Cam, Guillaume Radot, Paul Paviot, André Sarrut et Jacques Asseo. Il entre à la Radio Télévision Française en 1959, où il est assistant-réalisateur de Stellio Lorenzi, Pierre Badel, Roger Iglesis. En 1963, il est nommé réalisateur à l’ORTF. De 1978 à 1981, il est directeur de la Maison de la Culture de Nanterre avant de revenir à la télévision pour Antenne 2 et « Le Journal d’en France ».
Laurence Vielle est née à Bruxelles en 1968. Elle y vit toujours. Son père est suisse, sa mère est flamande. Elle aime les montagnes et la mer du Nord. Comédienne, auteure, metteure en scène et poète, elle dit les mots, surtout les écritures d’aujourd’hui. Elle anime divers ateliers d’écriture et récolte les paroles dites par les autres qu’elle retranscrit minutieusement pour en faire des spectacles (en compagnonnage avec d’autres artistes) qui donnent à entendre la parole de ceux qui passent, anonymes, dans les villes – tentative de créer du lien.