Hisashi Okuyama
Né en 1943 à Hokkaido, pays de neige, Hisashi Okuyama dit : « Je ne suis pas l’homme du regard seulement, je suis plutôt l’homme de l’ouïe, mon regard et mon ouïe sont aimantés par mon origine. »
Arrivé du Japon en 1966 après la lecture de Rimbaud, son pays d’élection est Belle-Île-en-mer. Chez lui, l’enracinement est minéral venant de la neige et du quartz. Sa sonorité est celle d’un monde tranchant, sec, aigu presque percussif. Pénétré par la musique, surtout par les fugues de J-S.Bach, il écrit uniquement de la poésie : de longs poèmes-partitions à 2. 3. 4 voix qui peuvent aussi intégrer de nombreux peintres anciens (Dürer, Piranèse, les védutistes de Venise…) ou modernes et contemporains : Van Gogh, Morandi, Giacometti, Opalka, Nemours, Hantaï, etc.
Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la Cité du Livre d’ Aix-en-Provence, au musée Anacréon de Granville ou à Caen. Ses poèmes ont été dits notamment dans des musées, à Charleville, Rennes, Montpellier, Cherbourg, Le Havre, Grenoble ou à Paris : au Musée d’Orsay, Centre Georges Pompidou, Musée du Jeu de Paume ou à la Maison Rouge, au Site Odéon 5, à la Maison de Balzac ou à la Maison Mallarmé de Valvins.
En 2015, il a fait don de son œuvre à la Bibliothèque nationale de France, (NAF 28795).
À son actif, une quarantaine de publications :
Crissaillements ( Clivages, 1998) – Sept neiges pour une partita : 2 voix, L’autoportrait aux chardons dédié à Dürer (première édition Manière noire 2010, Mémoire vivante 2016 avec CD par Charles Gonzales) – La part du blanc avec CD, 3 poèmes à 2, 3 et 4 voix avec Nemours, Opalka, Parmiggiani (Xavier Barral/ G. Verney Carron, 2000) – Ce retardement pour voix seule, pour Venise 2006 – Lento/presto: 2 et 4 voix 2007; A: 2 voix, dédié à Giacometti, 2008 – La neigiférie: 2 voix, 2009 – Clou xy lilas: 2 voix et Cesura accompagnement pour 8 lettres de Van Gogh : 4 voix, dédié à Van Gogh, 2009 – Le dépliement triptyque: 3 voix pour Hantaï (Isoète/Orep) – L’hiver, le 24 janvier 1743 pour Hölderlin avec J.P Schneider (Aencrages, 2008) – Rose octaviation : 3 voix pour Hölderlin – Si seul de bleu 2 voix pour Mozart dessins originaux aquarellés par T. Le Saëc (La Canopée 2013 et 2018) – Cambrure avec une gravure originale de Tal Coat – Trespas : peintures originales d’A. Slacik (Trames 2009 et 2014) pour le Mont Saint-Michel – Délié: 2 voix (Anthologie Tarabuste vol. 2, 2017) pour la Côte d’Albâtre… Marques et pertes pour deux voix en écoutant la deuxième sonate pour violon seul de J-S. Bach (filmage sur le paysage de Belle-Île, 36 minutes)