Jacques Bonnaffé
Né à Douai en 1958, il maintient le grand écart entre théâtre et cinéma, depuis Jean-Luc Godard Prénom Carmen lorsqu’il est à peine sorti du Conservatoire de Lille, à Jacques Rivette, avec des rôles sensibles dans Escalier C, Jeanne et le garçon formidable, Vénus Beauté, Les amitiés maléfiques… Sautant sans crainte sur les propositions qui défendent des textes singuliers – Jean-Pierre Verheggen, Jean-Christophe Bailly –, aimant l’exigence des choix lorsqu’Alain Françon monte Petit Eyolf ou le travail de recherche avec Jean-François Peyret, la création d’auteurs parmi lesquels Henning Mankell, Pierre Michon, Martin Crimp. Aimant dire ses textes d’auteurs à la rue, dans un café comme dans une salle officielle imposante. Performeur, jongleur de mots, inventeur de banquets poétiques, metteur en scène ou bretteur patoisant, complice des musiques et du jazz, souvent en duo baladeur avec Jean-Louis Sclavis il multiplie les expériences au sein de la Compagnie faisan (Molière de la compagnie en 2009). Il consacre un travail assidu à la poésie et aux lectures publiques, des auteurs actuels comme Ludovic Janvier, André Velter, Jean-Pierre Verheggen, Valérie Rouzeau, Jacques Darras, Jean-Pierre Siméon, Lucien Suel. Il présente chaque jour sur France Culture « Jacques Bonnaffé lit la poésie ». En 2016, il a obtenu le grand Prix Raymond Devos de la langue française.