Périphérie #12

Malek Alloula Dans tout ce blanc

Samedi 28 mai 2016 / 17 h

Medhi Alloula
Denise Brahimi
Yamna Chadli-Abdelkader
Marie Étienne
Salim Jay
Véronique Lejeune
Guy Lavigerie
Ghislain Ripault
Nourredine Saadi

Hommage à Malek Alloula. Avec Denise Brahimi, Yamna Chadli-Abdelkader, Marie Étienne, Salim Jay, Noureddine Saadi, Véronique Lejeune et Medhi Alloula. Lectures par Guy Lavigerie. Ghislain Ripault, modérateur. Projection d’un extrait de La Langue-Fantôme
Organisée avec la Bibliothèque nationale de France – site Tolbiac, dans le cadre du « Club des livres »

Bibliothèque Nationale de France
Quai François Mauriac
75013 Paris
M° Quai de la Gare (6) / Bibliothèque François Mitterrand (14) (RER C)
Entrée libre
(Se présenter à l’avance en raison des contrôles Vigipirates)

Biographies

Malek Alloula

Né à Oran en 1937, est mort en 2015 à Berlin où il résidait, hôte du DAAD, l’office allemand d’échanges universitaires. Il avait élu domicile(s) à Paris depuis ses 30 ans, et a longtemps travaillé dans l’édition, en particulier pour Christian Bourgois. Il a présidé l’association vouée à la reconnaissance de l’œuvre théâtrale de son frère Abdelkader, assassiné à Oran en 1994. Il a publié six recueils de poèmes, des essais sur la photographie, des nouvelles. “Poète raffiné, il n’hésitait pas à revendiquer ses origines paysannes” (Huffington Post) : “un homme est parti, d’une ombrageuse discrétion à l’égale d’une œuvre poétique soucieuse de ne pas anéantir, sous la langue d’expression, cette part intime d’une histoire algérienne qui a tenu lieu d’encrier primordial” (Ghislain Ripault) : “c’est une figure essentielle de la littérature algérienne” (Sofiane Hadjadj, éditions Barzakh). Parmi ses proses : Le Harem colonial, Le Cri de Tarzan, la nuit, dans un village oranais, Les Festins de l’exil… Son dernier recueil de poèmes : Dans tout ce blanc (Rhubarbe). La revue Triages (Tarabuste) publiera cet automne un dossier substantiel sur l’auteur.


Denise Brahimi

Elle a vécu en Algérie à partir de l’indépendance et c’est dans les années 60 du siècle dernier qu’elle a connu Malek Alloula, alors jeune poète très lié aux mouvements artistiques de l’époque. Etant universitaire elle a enseigné à l’université Paris VII à partir des années 70 et notamment dans le domaine de littératures francophones du Maghreb. Auteure de plusieurs livres sur des personnages qui ont vécu entre l’Algérie et la France, principalement des femmes comme Isabelle Eberhardt et Taos Amrouche, elle s’est également intéressée aux cinémas du Maghreb et leur a consacré un livre intitulé 50 ans de cinéma maghrébin. Elle a publié régulièrement des chroniques dans le magazine littéraire algérien L‘Ivrescq et des essais littéraires tels que le récent Algérie enfermement.



Yamna Chadli-Abdelkader

Elle enseigne la langue française à l’université Bordeaux Montaigne, à travers des parcours de stylistique et de littérature francophone, ainsi que par des pratiques de théâtre et de poésie. En 2014, elle a soutenu une thèse de doctorat : « Poétiques de la rive : la forme en jeu. La poésie de langue française issue du Maghreb (1995-2005) ». Elle y étudie notamment L’Accès au corps de Malek Alloula avec qui elle a mené de longs entretiens dont une partie a été publiée, en 2014, dans la revue américaine Présence francophone : « La langue fantôme, ambivalence d’une présence familière dans l’écriture. Présentation et entretien du poète Malek Alloula » (in Revue internationale de langue et littérature, 82, « Écrire en langue seconde », Worcester MA, College of Holy Cross, p. 22-39). Elle a co-dirigé les ouvrages collectifs Pour un Théâtre-Monde. Plurilinguisme, interculturalité et transmission (Presses Universitaires de Bordeaux, 2013) et Transmission et théories des littératures francophones (Jasor-PUB, 2008). Elle a publié une quinzaine d’articles sur la poésie maghrébine, portant notamment sur l’écriture et les dynamiques formelles travaillées dans l’entrelacs des cultures.


Marie Étienne

A vécu en Asie et en Afrique. Collaboratrice d’Antoine Vitez de 1978 à 1988. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Poésie (Lettres d’Idumée, Seghers ; Le Sang du guetteur, Actes Sud ; Anatolie, Roi des cent cavaliers, Dormans, Flammarion). Prose (L’Eloge de la rupture, Les Passants intérieurs, Les Soupirants, Virgile ; Clémence, Le Roman du théâtre, Balland ; L’inconnue de la Loire, L’Enfant et le Soldat, La Table Ronde) ; Antoine Vitez, pédagogue, essai (CNRS). Nombreuses traductions à l’étranger. Prix Mallarmé et Paul Verlaine. Rédactrice à la Quinzaine littéraire de 1985 à 2015. Depuis cette date, rédactrice au journal en ligne En Attendant Nadeau. Derniers ouvrages parus : Le Livre des Recels (Flammarion, 2011), Haute Lice (Corti, 2011), Les Variations Bergman (Corti, 2011) et Le Cheval d’octobre (Tarabuste, 2015).


Salim Jay

Né à Paris en 1951 d’un père marocain et d’une mère française. Romancier et critique littéraire, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages parmi lesquels : Portait du géniteur en poète officiel (1985 et 2008), Avez-vous lu Henri Thomas ? (1990), Tu ne traverseras pas le Détroit (2001), Dictionnaire des écrivains marocains (2005), Merci Roland Topor (2014) et Dictionnaire des romanciers algériens(à paraître à l’automne 2016).


Guy Lavigerie Minetti

Comédien, metteur en scène, Guy Lavigerie accomplit depuis 2012 un travail territorial de fond permettant au public d’être partie prenante d’oeuvres scéniques et textuelles exigeantes. Avec J’Irai marcher sur les Toits, une structure artistique qui vise à créer de la valeur sociale en milieu rural deux-sévrien (Poitou), appuyée par la DRAC, le Département et la Région et actuellement en résidence à Pamproux, il met au point un dispositif dit de lectures participatives et crée de nombreux spectacles. Il exerce depuis longtemps un compagnonnage avec Ghislain Ripault écrivain ou éditeur et a eu le plaisir de connaître Malek Alloula.


Ghislain Ripault

Né en milieu ouvrier. Après des études de philosophie à Nanterre et trois ans d’enseignement au Maroc (1968-1971), a mené de façon complémentaire des activités d’écrivain, de revuiste (Barbare, Mot pour mot, Contreciel, Esprit, Baraka, Afrique-Asie), d’éditeur et de traducteur en publiant ou en faisant publier une centaine d’auteurs, souvent étrangers, dont certains persécutés dans leur pays : Abdellatif Laâbi (Maroc), Duyên Anh (Vietnam), Mauricio Rosencof (Uruguay). Parmi les nouvellistes et les romanciers qu’il a fait connaître en France, on citera Saït Faïk (Turquie), Spojmaï Zariâb (Afghanistan), Ahmed Zitouni (Algérie), Arturo Uslar Pietri (Venezuela), Francisco Sionil José (Philippines). Depuis Le Singe de l’encre (Denoël, 1973), a publié une quinzaine de livres, et participé à divers ouvrages collectifs, thématiques pour certains. A été membre du jury international du prix Prométhée de 1997 à 2012.
Sur l’auteur : Ghislain Ripault, Translittérature express, n°6-7, revue Epistoles (Auzon, automne 2001), La Parenthèse, un film de Guy Lavigerie, Ateliers Varan (Paris, 2003) – une naissance au récit incertain et une mort indicible font de nous des êtres de fiction : un court portrait de l’écrivain Ghislain Ripault. Profils d’écrivain avec groupe, un film de Guy Lavigerie, A tout théâtre, avec le soutien de l’Atelier Imaginaire (Lourdes, 2009).


Nourredine Saadi

Né et a grandi à Constantine. Professeur à l’ Université d’ Alger jusqu’ en 1994, depuis à l’ Université d’ Artois en France où il enseigne le droit public et la science politique.En retraite depuis 2014. Écrivain, il a notamment publié : Dieu- Le- Fit, roman, Albin Michel, 1996 ( Prix Kateb Yacine) ; La Maison de lumière, roman, 2000, Albin Michel, réedité aux ed. Chiheb, 2013 ; La Nuit des origines, roman, ed de L’ Aube et ed Barzakh, 2005 (Prix Méditerranée BFM) ; Il n’ y a pas d’ os dans la langue, histoires, ed de L’ Aube et Ed Barzakh, 2008. IL est également auteur d’ un Journal intime et politique ( en coll.), ed de L’ Aube et Littera, 2003 ainsi que Koraichi, monographie du peintre, Actes Sud, 1999 ; Denis Martinez, peintre algérien, Entretiens, ed Le Bec en L’ Air et ed Barzakh, 2003 ; Vertiges, préface aux photographie de Constantine par C. Poncin, ed Filigranes, 2006 et Mère et manque in ouvrage collectif, ed Chèvre Feuille , 2009. A coordonné l’ ouvrage collectif Ce jour-là, ed. Chiheb, 2012. Plus récemment a publié un ouvrage sur Houria Aïchi, Dame de l’ Aurès, Ed. Chiheb, 2013 ; Alloula, 20ans déjà, ouvrage collectif, ed. APIC, 2014. A paraître en 2016 Nez- en – Moins , récit in L’ enfance en guerre des écrivains algériens, ed. Bleu Autour ; Mamelles- de – Chienne, récit in Les Années Boum,ed. Chiheb . Propose un roman Boulevard de l’ Abîme Universitaire, il a publié de nombreux textes , dont notamment Femme et Loi en Algérie, ed Le Fennec, 1992 ; Sexe, Normes et reproduction ( en coll. avec Nadir Marouf) , L’ Harmattan, 1998. Récemment L’ accent s’entend sur le papier (colloque du CRAASC d’ Oran) : une réflexion sur son rapport à la langue française.